Toutes les exploitations agricoles détenant des suidés sont désormais tenues de respecter un certain nombre de mesures de biosécurité afin de prévenir le risque d’introduction du virus de la peste porcine africaine sur le territoire national.
Les mesures de prévention et de surveillance prises par les pouvoirs publics afin d’éviter l’introduction en France du virus de la peste porcine africaine sont généralisées. En effet, outre les élevages de porcs implantés dans certaines communes des départements des Ardennes, de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse situées à proximité de la zone infectée de la Belgique (périmètre d’intervention) − qui étaient déjà soumis à des mesures strictes de biosécurité −, ce sont désormais toutes les exploitations détentrices de suidés en France qui sont tenues d’appliquer un certain nombre de règles en matière de :
– gestion des flux de véhicules, de matériels, de personnes et d’animaux sur le site d’exploitation ;
– alimentation des porcs ;
– nettoyage, désinfection et vide sanitaire des bâtiments, parcs et enclos ;
– lutte contre les nuisibles ;
– gestion des cadavres de suidés.
Et attention, en cas de non-respect de ces règles, le préfet pourra prendre des sanctions telles que l’interdiction de toute introduction ou de toute sortie de porcs de l’exploitation, le confinement voire l’abattage des animaux, la réalisation d’un vide sanitaire complet du site d’exploitation ou toute autre mesure technique qu’il juge appropriée.
À noter : à compter du 1er janvier 2020, chaque élevage de porcs devra être doté d’un plan de biosécurité détaillant l’organisation des bâtiments, parcs ou enclos où sont élevés et où circulent les animaux. Ce plan devra définir notamment les règles de circulation, de gestion des flux (animaux, personnes, matériel, intrants, cadavres, produits et sous-produits animaux) dans l’exploitation et de nettoyage-désinfection des différents espaces d’élevage. Il devra également contenir la liste tenue à jour des fournisseurs réguliers de l’exploitation et celle des personnes qui y travaillent ainsi que le nom des vétérinaires et du référent en charge de la biosécurité dans l’exploitation. Et à compter du 1er janvier 2021, les élevages de porcs devront mettre en place un système de protection permettant d’éviter tout contact direct entre les porcs détenus dans l’exploitation et les sangliers sauvages.
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