Conséquence de la crise sanitaire qu’a vécue la France l’an passé, le solde du régime général de la Sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) s’établit pour 2020 à -38,6 Md€. Cette chute est toutefois moins forte qu’attendue.
-38,6 Md€, c’est 36,7 Md€ de plus qu’en 2019, année qui avait enregistré un déficit de 1,9 Md€. La branche Maladie enregistre, à elle seule, -30,4 Md€. L’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) a été dépassé de 13,9 Md€, suite aux mesures exceptionnelles prises pour faire face à la crise sanitaire (indemnités journalières pour les personnes ne pouvant pas travailler pendant le confinement, tests, équipements et matériels divers…).
Le ministère de la Santé reconnaît qu’il s’agit d’une « dégradation brutale et sans précédent » et du « déficit le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire de la Sécurité sociale ». Pour mémoire, le précédent déficit le plus important jamais atteint était celui de 2010, après la crise financière de 2008, avec -28 Md€.
Mais, bonne nouvelle, ce déficit est toutefois moins élevé que prévu. La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2021 tablait, en effet, sur un déficit de 49 Md€.
Cette différence s’explique par le PIB qui s’est contracté de « seulement » 8,2 % en 2020, alors que les spécialistes prévoyaient 11,0 %. Les recettes ont donc été plus importantes que prévu.
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